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You can forgive me ... or not


 
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 You can forgive me ... or not

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Wan Xie
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Wan Xie

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MessageSujet: You can forgive me ... or not You can forgive me ... or not EmptyVen 31 Oct - 2:19

You can forgive me .. or not

   

   « No pain no gain ? It's ridiculous ...  »

J'ouvre les yeux mais me trouve soudainement aveuglée par une forte lueur blanche. Les temps que mes yeux s'habitue, je place ma main devant mon visage et me redresse doucement. Mes iris se dilatent, je peux enfin voir. Je laisse doucement retomber ma main sur ma cuisse et observe dans quel endroit je me situe. Les murs sont pâles, mais pas blanc. Une large fenêtre laisse pénétrer les rayons aveuglants du soleil, baignant ainsi la pièce de leur lumière. A la droite du lit sur lequel je suis assise se dresse une table de chevet plutôt haute et large, où un plateau repas est posé, intact. Un téléphone fixe y repose également, sur lequel je peux discerner un numéro écrit au marqueur. Du matériel médical se tient également là, mais aucun fil n'est relié à mon corps, et c'est tant mieux.
Alors que je ne m'y attends pas, un bruit derrière moi attire mon attention. Il s'agit d'un son un peu bizarre, une voix fluette et incertaine, peu sonore. On dirait qu'elle appelle sans vraiment savoir comment faire. Intriguée, je me retourne et distingue alors un berceau abritant un nouveau-né. Immédiatement, je tourne la tête à son opposé, me souvenant soudainement que je ne dois pas regarder cette chose. Tout me revient à présent. Je suis à l'hôpital, pour la simple et bonne raison que j'ai accouché il y a quelques dizaines d'heures. A cette pensée, le bas de mon ventre devient quelque peu douloureux, mais cela reste supportable. Quoi qu'il en soit, je ne dois pas regarder la chose qui git dans le berceau. Il ne faut pas qu'une occasion de s'y attacher se présente, je dois détester le petit être qui tente vainement de m'appeler. Il a tout gâché ... Ma relation avec l'homme que j'aime n'est plus à cause de lui, mon père me prend pour une faible et une émotive par son unique faute, et, toujours de par son existence, j'ai dû me priver de travaille et de soirées durant pas mal de mois, depuis que mon ventre s'est arrondie. D'ailleurs, il va falloir que je songe à retourner à la salle de sport pour reformer mes abdominaux fondus et éliminer le peu de graisse qui a pu s'accumuler durant ma grossesse. Bien décidé à haïr cette créature, je me rallonge et fixe obstinément le plafond, imperturbable malgré les bruitages attendrissants de celui qui partage ma chambre.
Il fait à présent nuit. Aucun bruit ne vient perturber le silence ambiant. Le jour va bientôt se lever, et je n'ai toujours pas posé les yeux sur ma progéniture. Il dort paisiblement j'imagine, puisque je ne l'entends pas. Mais il suffit que je pense cela pour qu'un léger soupire suivit d'un court gémissement s'en suive. Naturellement, je n'y porte aucune attention et continue à observer la lune à travers la fenêtre. Les étoiles sont nombreuses dans le ciel, elles scintillent par millier et apaise mon esprit tourmenté par la colère. Cependant, je ne suis pas tranquille bien longtemps, puisque rapidement, les plaintes se multiplient. " Quoi ? Tu as déjà eu à manger il y a une heure. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même si tu n'as pas finis ce qu'on t'a donné." Mon commentaire n'y fait rien, puisque la chose continue de s'agiter, redoublant de gémissements. "Tais toi, tu m'empêches de penser." Un grincement lui échappe, comme si le capricieux aller se mettre à pleurer. Je n'ai d'ailleurs pas le temps de répondre qu'il se plaint de plus en plus, partant sur une lamentation dont je me serai bien passée. Ce bruit m'agace plus qu'autre chose, je ne supporte pas les pleurs, et encore moins ceux des bambins.
Atteignant rapidement mes limites, je finis par me tourner vers celui que je désirai ne jamais voir. "Mais tu vas te taire ?!" Rien n'y fais, la faim qui l'animent semble être plus forte que tout. Non sans un soupire, je me lève alors et me penche au dessus du berceau. "Tu n'as pas bientôt finis, oui ?" Mon ton se fait dur, car l'envie de le haïr est très présente, mais je ne peux empêcher mon regard d'être attendrie par la vision que m'offre ce petit corps sans défense. Tortillant son corps de bébé, il pince l'air avec ses doigts minuscules, tandis que sa bouche pas plus grosse qu'une cartouche d'encre se mouve doucement, rose et baveuse, pour laisser sortir divers sons tous autant incontrôlés les uns que les autres. Ses joues rondelettes rougissent légèrement alors qu'il ouvre doucement ses grands yeux bruns. Ses pupilles me rappellent en tout point celles de Raven ... elles ont la même couleur, le même aspect de profondeur, la même douceur ...
Ne souhaitant pas les observer plus longtemps, je prends malgré moi l'enfant dans mes bras et attrape le biberon afin de nourrir son estomac. Sans plus attendre, il happe la tétine entre ses fines lèvres et engloutit le lait à une vitesse étonnante pour un si petit être.
Tandis qu'il absorbe tout le liquide contenu par le biberon, je le regarde faire, pensive. Comment pourrais je détester un enfant si mignon ..? Et puis, ce n'est pas comme si il était le fruit d'une relation non désirée, au contraire. Il est le fils de Raven, celui dont je suis tombé amoureuse ... Alors même si notre relation n'avait rien de sérieux, je ne peux pas haïr cet enfant, c'est impossible ... J'ai beau le vouloir plus qu'autre chose, je n'ai pas la force de le faire ...


J'ouvre soudainement les yeux, me retrouvant plongée dans l'obscurité la plus totale. Une fois de plus, j'ai fais ce rêve. Il ne reflète pas avec exactitude la réalité, mais l'idée est là ... C'est une façon comme une autre de représenter mon séjour à l'hôpital, bien qu'il ne se soit pas réellement déroulé de cette façon.
Voilà maintenant une quinzaine de jours que ce songe hante mes nuits, me rappelant lâchement l'abandon de mon propre fils, mon souhait de le détester, de l'oublier, ainsi que ma faiblesse de tout de même l'aimer.
Je n'en peux plus de toujours faire le même rêve ... Déjà que de voir en boucle cette scène m'est difficilement supportable, mais si toutes les visions qui vont avec viennent m'assaillir, c'est tout simplement intolérable ... Car en plus de revoir le visage innocent de mon fils, je revois les souvenirs avec son père, les moments passés intimement liés, puis me revient en mémoire notre dernière rencontre, la haine dans son regard, la colère dans sa voix ... Et tel la femme cacochyme et amoureuse que je suis, je me mets pour la première fois depuis bien longtemps à pleurer. Je n'ai rien vu venir. Les larmes jaillissent d'elles-même, entraînant ainsi quelques sanglots irraisonnés tandis que mon corps tout entier est secoué de tremblements. Je me replie alors sur mon moi-même, serrant mes draps de soie contre moi comme si cela pouvait être d'une quelconque aide.
Pourquoi a-t-il fallu qu'il me déteste ? Pourquoi ai-je cédé à la décision d'abandonner ainsi la chaire de ma chaire, reproduisant le comportement lâche qu'avaient eu mes parents biologiques à mon égard.
Un long moment se passe durant lequel je laisse libre cours à mes pleures, ressassant les souvenirs et soulevant bon nombre de questions auxquelles je n'ai pas la réponse. Il me devient alors difficile de me calmer pour retrouver la raison, si bien que, dans un instant d'ultime faiblesse, je saisis mon portable et saisis un numéro que je connais par cœur malgré toutes mes tentatives de l'oublier. D'un geste chancelant, j'appuie sur l'option "appeler", portant alors le mobile à mon oreille avec anxiété. Les bips sonore me forcent à me calmer, de sorte que je n'ai pas l'air d'une hystérique quand bien même mon interlocuteur décrocherait. Je suis légèrement inquiète à cette idée, car je me demande bien comment va-t-il m'accueillir ... Mal sans doute, mais je prends le risque, j'ai incroyablement besoin de le voir ...
   
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MessageSujet: Re: You can forgive me ... or not You can forgive me ... or not EmptyLun 15 Déc - 10:44

Perdu dans mes pensées, je ne dors toujours pas malgré l'heure tardive qu'il doit être... Ma chambre est déjà, depuis un moment, plongé dans l'obscurité. Quelques rayons de la lune filtrent entre les deux rideaux qui couvrent la fenêtre, éclairant alors la grande pièce ou je me trouve. Ça a beau faire plusieurs mois, je ne parviens toujours pas à m'habituer à cette grandeur...! Ni à tout ce luxe dans lequel je vis malgré ma réticence... Qian me parait si riche... J'ai du mal à réaliser qu'une seule personne puisse avoir à elle seule autant d'argent...!
Qian... C'est autour de lui que tournent mes pensées, comme souvent en ce moment... Ça va un peu mieux entre nous en ce moment... Je commence à un peu mieux réussir à lui expliquer ce que je ressens et je remarque que ça contribue grandement aux évolutions entre nous...
Plus le temps passe, plus je remarque à quel point je suis renfermé et a quel point j'ai du mal à m'exprimer... J'ai toujours été du genre à tout garder pour moi même, vraiment tout, et jusqu'ici, ça ne m'avait jamais vraiment causé de problèmes comme maintenant...
Mais en ce moment ça n'arrête pas ! D'abord cette dispute avec Xie, puis celle avec Qian, même si on ne peut pas trop appeler ça une dispute... Mais dans les deux cas, je n'ai pas su faire face à mes sentiments et ai donc réagis avec agressivité sous la panique... Quoi que pour Xie il y'avait tout de même de la colère, ce qui n'a rien arrangé... !

Comme tous les soirs, je suis la, allongé les bras derrière ma tête, à repenser à tout ça... Et ce qui m'interroge le plus en ce moment ce sont mes sentiments pour mon owner... Ils sont tellement effrayants...

Perdu dans toutes ces méditations, la sonnerie de mon téléphone qui retentit dans la nuit me fait brutalement sursauter. Mon cœur rate tout d'abord un battement avant de s'emballer à une vitesse folle. Je me redresse alors à toute allure pour saisir le mobile posé sur ma table de nuit. Il est toujours juste à côté et cette sonnerie n'est jamais signe de bonne nouvelle... Alors que je suis persuadé de pouvoir lire le numéro du médecin de Xiao Lu sur l'écran, surtout à une heure aussi tardive, celui qui s'affiche me surprend d'autant plus, au point que je n'ai même pas le temps d'être rassuré que ce ne soit pas l'hôpital...

Pourquoi elle, pourquoi maintenant...?
Je reste un long moment les yeux rivés sur le téléphone, immobile et hébété avant de finalement décrocher, n'ayant pas vraiment réfléchit à ce que je viens de faire.

"- Raven .. ? J'ai besoin de te voir, ça ne peut vraiment pas attendre. Je me doute bien que tu ne veux pas me voir, mais je dois te voir maintenant. Où tu veux ça fera l'affaire, dedans, dehors, chez toi, chez moi, je m'en fiche, il faut qu'on se voit ..."


Je reste bête devant cette déclaration presque brusque... Ce qui m'interpelle tout d'abord, c'est sa voix, qui pourtant si sure d'habitude, me paraît actuellement tremblante... Un petit moment de silence s'écoule au cours duquel je réfléchis, presque choqué par cet appelle et ces mots...
Qu'on se voit maintenant..? Je met un temps à comprendre avant de finalement conclure qu'il a du se passer quelque chose d'assez grave pour qu'elle me contacte ainsi...

" - Qu'est ce qu'il y'a ? Pourquoi tu m’appelles à cette heure ..?"

Rien que le fait qu'elle m'appelle est surprenant alors à cette heure qui plus est...!
Mais, étant donné que je me trouve actuellement chez mon owner, à l'autre bout de l'endroit ou elle réside - si elle n'a pas déménagé-, c'est impossible que je puisse me déplacer, et encore plus qu'elle se rende ici...!
Je secoue légèrement la tête comme pour me reprendre... Je ne vais tout de même pas recommencer à m'énerver comme la dernière fois... Et puis le fait qu'elle semble catastrophé m'inquiète tout de même un peu... Alors je garde mon calme, essayant de paraître un peu doux tout en conservant une voix assez neutre et ajoute alors, afin d'essayer de comprend la situation :

" - C'est impossible la...! Dis moi ce qu'il y'a au téléphone je ne peux pas faire autrement, Xie..."

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MessageSujet: Re: You can forgive me ... or not You can forgive me ... or not EmptyJeu 18 Déc - 9:27

Au fur et à mesure que les bips sonores retentissent, mon angoisse augmente. Je me demande si j'ai réellement bien fais de céder à mes pulsions, je devrai sans doute raccrocher avant que ... trop tard. Les bruits stridents cessent, je devine alors que mon interlocuteur a décroché. J'entends sa respiration se répercuter contre le micro vieillit de son mobile, laissant un son grésillant me parvenir. Ce son ... n'a t-il donc toujours pas changé de téléphone depuis le temps ? Mais qu'importe, ce n'est pas la question la plus importante ce soir, autant en venir directement aux faits, ils m’oppressent, je ressens cet étroit besoin d'avoir les idées claires et le cœur net.

- Raven .. ? J'ai besoin de te voir, ça ne peut vraiment pas attendre. Je me doute bien que tu ne veux pas me voir, mais je dois te voir maintenant. Où tu veux ça fera l'affaire, dedans, dehors, chez toi, chez moi, je m'en fiche, il faut qu'on se voit ...

Je suis tellement désespérée, c'est pitoyable ... Jamais je ne me serai ainsi donnée en spectacle devant un homme si ce n'était pas lui, et surtout, si il ne s'était pas produit toutes ces choses ...
Mais pour le moment, cela m'importe peu. J'ai besoin de le voir, l'envie qu'il me rassure est très pressante, presque étouffante. Il ne sait rien des sentiments que j'éprouvais à son égard, pourtant, Dieu sait le bien que me faisait sa présence dans le temps ... De ce jour, tout a été tellement dur pour moi ... Le mettre ainsi à la porte, mimer la colère, l'indifférence, et laisser s'en aller dans l'incompréhension sans même me justifier ... Pas que je regrette à présent, car mes raisons me tiennent toujours à coeur, pourtant, lorsque j'y pense, un goût amère se répand dans ma bouche, et je meurs d'envie de retourner dans le passé. Mais ça, jamais je ne l'avouerai ...

- Qu'est ce qu'il y'a ? Pourquoi tu m’appelles à cette heure ..?

Après un silence, ses mots me rappellent à l'ordre. Je jette un rapide coup d'oeil à l'heure et constate que je n'ai pas pris en compte ce détail. De plus, cela m'étonne de l'entendre légèrement troublé, comme si cela l'avait perturbé, ce que je peux comprendre. Déjà, recevoir un appel en pleine nuit n'est jamais de bonne augure, mais quelle tête avait-il fait en voyant mon nom s'afficher à l'écran ? Maintenant que j'y pense, je suis surprise qu'il ait prit la peine de me répondre, surtout en prenant compte de son comportement lors de notre dernière rencontre ... Si froid, tellement distant ... Le seul souvenir de cette rencontre me fait frissonner de mal aise. C'est  pourtant évident qu'il m'ait considéré de la sorte après ce que je lui ai fais, pourtant, je déteste l'idée qu'il me regarde de cette façon. Pas lui ...

Quelle idiote ! Pourquoi mes larmes me reprennent d'assaut à cette pensée ? Je ne suis pas si faible d'habitude ! Pleurer ne fait pas partie de mon vocbulaire, je ne connais pas cet état, quel est ce liquide salé qui coule de mes yeux ? La grande Wan Xie n'est pas du genre à se laisser aller ainsi ! Pourtant, lorsqu'il m'incite à lui parler, je ne peux m'empêcher de devenir fragile, puisque tous nos souvenirs m'étreignent et me tournent autour, de même que le souvenir douloureux de ce stupide rêve.

- C'est impossible là ...! Dis moi ce qu'il y a au téléphone je ne peux pas faire autrement, Xie...

Je réfléchis un instant. Lui dire au téléphone ? Comme si c'était facile ! Et puis, lui dire quoi exactement .. ? J'ai juste besoin de ses bras chaleureux, de son odeur entêtante que je ne parviens pas à oublier. Sa voix sourde et douce ne me suffit pas, quoique cet air inquiet m'aide un peu à me calmer ...

- Ca semble si facile de parler au téléphone ... Mais je ne peux pas voir ton visage, tes réactions ... De cette façon, tu peux raccrocher à n'importe quel instant et éteindre ton portable pour que je te fiche la paix ... Et je sais que tu voudras raccrocher.

Et je ne veux pas. J'ai besoin de te parler, il faut tout mettre au clair, même si je ne peux pas tout te confier, même si tu vas sans doute me détester plus encore, j'ai besoin de toi.
Je prends une fois de plus le temps de réfléchir, laissant un silence s'installer. A vrai dire, sa réponse m'importe peu, j'ai vraiment besoin de lui parler. C'est un sujet que je ne peux aborder avec personne d'autres. Même s'il ne peut pas me comprendre, cela le concerne directement, et il y a des points que je souhaiterai tout de même éclaircir.

- Ca fait plus de deux ans maintenant, pourtant, je n'arrive pas à t'oublier. C'est plus fort que moi, tu restes dans ma tête, je t'ai dans la peau, je ne peux pas me séparer de nos souvenirs. Alors quand je t'ai vu me regarder de cette façon, avec toute cette haine ...

Au souvenir de ce regard, un soubresaut me parcourt, et un sanglot m'échappe. Immédiatement, je presse ma main contre mes lèvres, le coeur serré alors que mes yeux deviennent de plus en plus humides. Je me remémore chaque détail de notre précédente conversation à laquelle je n'ai cessé de penser, ressassant le moindre de ses mots qui sonnaient comme des épées s'enfonçant dans ma chaire.

- Tu n'as toujours pas compris ... Ou tu n'as pas cherché à comprendre, je ne sais pas ... Mais bordel Raven je ne suis pas le monstre que tu penses ! Tu m'as regardé comme si j'étais la pire créature sur Terre, mais sais-tu seulement pourquoi j'ai fais ça ?! Tu crois que ça a été si simple ? "Tiens, je ne veux pas m'en encombrer, bon débarras !" ? Non ... Non, tu n'es pas le seul qui a souffert dans cette histoire ! Tu n'imagines même pas à quel point j'aurai aimé l'élever avec toi, ensemble ! Je te connais très bien, je me doutais bien que tu ne l'aurais pas rejeté comme je l'ai fais, mais dans l'histoire, c'est moi qui en viens à me demander si tu m'as connu ! Et puis qu'est ce que j'étais pour toi ? Tu ne me l'as jamais dis ! On ne s'est jamais rien dit de tout ça !

Je pleure à présent. Je me suis tellement emportée que mes pleures ont redoublés, s'alliant à cette étrange colère que je ressens; Mes mots doivent être incompréhensibles tant les sanglots les avalent, pourtant, je continu à l'assaillirent de mes questions et de mes reproches. Le pauvre ne doit vraiment rien comprendre à ce que je peux bien dire ...
Je me sens comme si un poids écrasait ma poitrine et m'empêchais de respirer, j'ai du mal à reprendre mon souffle, en plus d'avoir cette agaçante impression de devenir folle.
Cependant, avant qu'il ne réponde quoi que ce soit, j'essaie d'articuler du mieux que je peux une dernière phrase, serrant les draps entre mes doigts, comme si cela pouvait me soulager d'une quelconque manière.
C'est dans ce moment là que j'aimerai l'avoir devant moi, me jeter dans ses bras et laisser son odeur et sa présence me rassurer ...

- On n'en a jamais parlé ... depuis ce jour on ne s'était plus adressé la parole, mais il faudrait peut-être en parler, tu ne crois pas .. ?
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MessageSujet: Re: You can forgive me ... or not You can forgive me ... or not EmptyMer 14 Jan - 9:10

- Ca semble si facile de parler au téléphone ... Mais je ne peux pas voir ton visage, tes réactions ... De cette façon, tu peux raccrocher à n'importe quel instant et éteindre ton portable pour que je te fiche la paix ... Et je sais que tu voudras raccrocher.

C'est vrai, je pourrais le faire... Je pourrais raccrocher afin qu'elle me fiche la paix. Je ne vis plus au même endroit, je ne travaille plus au même endroit, alors à part mon numéro elle ne pourrait pas me retrouver. Quant au téléphone il me suffirait de ne pas répondre. Pourtant, je ne compte pas le faire... Malgré tout, elle est la mère de mon fils... Et à cause de ça, je ne peux pas la laisser comme ça alors qu'elle me supplie presque dans ses déclarations d'apparence pourtant colérique...
Je suis choqué de tout ce qu'elle me dit... J'ai toujours cru qu'elle nous avait rejeté car elle ne voulait tout simplement pas de nous... Et je suis sous le choc de savoir que ce n'est pas entièrement pour ça... Cependant, j'ai quelque chose à redire quant aux reproches qu'elle m'adresse... Mais je ne le fais pas, secoué de l'entendre pleurer derrière le combiné... C'est la première fois que je vois la grande Wan Xie dans cet état... A l'entendre on pourrait penser que c'est de ma faute... Que c'est moi qui aurait du la rechercher... Mais comme elle le dit si bien "On ne s'est jamais rien dit de tout ça !".
J'ai toujours pensé qu'elle jouait avec moi... J'avais du mal à croire qu'une femme puissante s’intéresse à un petit barman de deux ans plus jeune qu'elle comme moi... Je n'ai jamais imaginé qu'elle puisse éprouver quelque chose de sincère pour moi... Elle que je voyais tous les soirs aguicher d'autres hommes alors que nous étions censé être ensemble, et qui me rejoignais seulement à la fermeture pour que l'on couche ensemble...

Cependant je refuse de me sentir coupable...! J'avais 18 ans ! 18 ans ! Et je me suis retrouvé un soir avec un nouveau née dans les bras, apprenant qu'il s'agissait de mon fils ! Je crois qu'elle n'était même plus ma première préoccupation à ce moment...
Mais quoi qu'il en soit, savoir qu'elle est dans une tel détresse ne me laisse pas indifférent... Si je refusais de me préoccuper de son sort, je m'en rendrais malade... Mais d'un autre côté, je ne me sens pas prêt à la revoir... J'ai trop d'autres problèmes... Et puis il y'a toujours cette peur latente qu'elle me l'enlève...
Après avoir prit sur moi, je déclare :

- Calme toi, ça va... On va s'arranger... On se verra... Mais pas la... J'ai des problèmes actuellement, et crois moi je ne peux vraiment pas... On en parlera, mais plus tard... Je te dirais quand...

J’espère sincèrement que mes paroles vont l'apaiser... Même si je me force un peu à me montrer aussi doux...
Quoi qu'il en soit, si elle tient tant à me revoir, j'accepte, mais quand je pourrais... C'est déjà un peu sensible avec Qian, alors je ne pense pas que le moment soit approprié de mon côté... Je finis donc par ajouter, après avoir entendu un bruit qui me fait supposer que Qian ne dort pas forcément :

- Je dois raccrocher... Essais de ne pas te rendre trop mal... Ne t'inquiète pas je ne t'oublierai pas... Il faut juste que je trouve quand...


~

Après avoir pris une profonde inspiration, je finis par me décider à franchir les portes d'entrés du Golden Pleasure ou l'ambiance bat déjà son plein... J'ai beaucoup tardé à venir ici... Mais je l'ai finalement fait, ayant conscience qu'il s'agissait d'un devoir que j'avais à faire...
Cependant, j'avais redouté un peu ce moment à cause de tout ce qu'il s'était passé avant... Il y'a eu cette soirée de Noel ou elle a découvert ma condition de Doll, mais aussi tout ce qu'il s'est passé avec Qian depuis... On s'est énormément rapproché, au point que c'en était délicat pour moi de venir ici... J'avais eu peur de le vexer, lui qui fait tant d'effort pour me plaire... Mais l'avantage maintenant, c'est que j'avais pu lui expliquer ce que je partais faire ce soir en lui promettant que ça irait, malgré sa jalousie perceptible...

Après être entré, je vais m'installer au bar ou je demande une bière, histoire de consommer au cas ou ça traîne un peu... Je balaie ensuite la salle du regard, cherchant Xie...
Au bout de quelques minutes, elle finit par apparaître et je ne peux plus la manquer... Tout comme le reste des personnes présentes ici puisqu'elle se trouve sur scène entrain de capter l'attention collective par une chorégraphie aguicheuse et difficile... Je détourne alors le regard, ne voulant pas profiter du numéro, mal à l'aise du fait qu'il s'agisse de la mère de mon enfant...
Ce n'est que lorsque cela semble finit que je me décide de nouveau à lever les yeux vers elle, l'observant avec insistance jusqu'à ce qu'elle me remarque par hasard avant de descendre de la scène... A partir de ce moment, je ne doute plus qu'elle va me rejoindre d'ici quelques minutes et me contente donc de patienter au bar jusqu'à ce qu'elle arrive.... Lorsqu’elle me rejoint enfin, je prends alors les devant et déclare.

- Tu voulais parler, alors je suis venu.
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MessageSujet: Re: You can forgive me ... or not You can forgive me ... or not EmptyJeu 5 Mar - 4:12

Aujourd'hui, comme tous les jours depuis ce fichu repas de Noël, je ne me sens pas le coeur à travailler. J'ai encore mal dormi, les souvenirs m'assaillant sous forme de cauchemars. Le manque de nouvelles de la part de Raven me pèse, surtout en vu de tout ce que je lui ai avoué ce soir-là. Je crains qu'il ne veuille plus me voir et m'arrache l'espoir de revoir mon fils, ce qui serait tout de même compréhensible dans sa situation ...

Je souffle un coup et monte sur scène lorsque mon tour vient, espérant que la danse puisse apaiser mon esprit devenu trop pensif. La musique retenti, et je ne réfléchis pas, la chorégraphie se fait d'elle même alors que mon corps danse par automatisme. La fluidité de mes gestes n'est aucunement encombrée par la lourdeur de mon esprit, au contraire, je me sens légère, libre, et vivante. Mes yeux se perdent, mon regard caresse le vide, je ne vois rien, je n'entends rien. Je ressens. Je ressens les vibrations de la musique dans tout mon être, elles font battre mon coeur et circuler mon sang. Sans elles mes membres resteraient statiques. Je vis. Je vis en cet instant plus que je n'ai vécu durant la semaine, je vis aux yeux de ces hommes qui me regardent plus que je n'ai jamais vécu aux yeux du seul qui a compté. Pourtant, lorsque la danse s'achève et que mon regard se pose sur le public, je l'aperçois. Il se tient au comptoir, une bière à la main. Il me regarde et je quitte la scène le coeur moins lourd. Rapidement, j'abandonne mon short et mon petit haut et les troc contre un slim clair et un bustier pastel. J'attache mes cheveux en une tresse sur le côté et rejoins l'homme qui m'attends.


- Tu voulais parler, alors je suis venu.
- Merci ... Viens, on sera mieux en haut.

Cette fois, je ne prends pas sa main et me contente de le laisser me suivre jusqu'à l'étage qu'il connait déjà par coeur. L'escalier qui mène à mon appartement n'a pas changé, il faut toujours passer par la porte "privée", monter des marches de fer pour arriver devant ma porte que j'ouvre sans clef, y pénétrant en lui intimant de faire de même tandis que je me dirige vers le bar aménagé dans le salon pour préparer nos deux boissons favorites. Je ne sais pas ce qu'il en est de lui, mais personnellement, je me souviens du moindre détail qui forge sa personnalité, tout ce qu'il m'a avoué aimer et détester.

Alors que je lui fais signe de s'asseoir sur le canapé de cuire blanc sur lequel nous avons passé bon nombre d'heures, et je lui tends son cocktail et m'assois à mon tour. Alors que toute personne lambda aurait entamé la conversation avec des formalités inutiles sur l'humeur, je me lance directement dans le feu du sujet, venant droit au but pour ne pas lui faire perdre son temps qui lui semble précieux, d'autant plus que Yi Qian à la réputation de ne pas être un homme que l'on fait attendre malgré son jeune âge. D'ailleurs, j'ai toujours du mal à croire que Raven est sa Doll, ça me paraît tellement improbable ...

- Maintenant que tu connais la vérité, et avant que tu ne poses la moindre question, si tu en as, laisse moi te demander ceci ... Et après tu pourras me poser toutes les questions que tu veux, ou me dire tout ce que tu penses à propos de notre dernière conversation ... Est-ce que je pourrai voir Xiao Lu, juste une fois ... S'il te plaît ...

Ce n'est pas mon genre d'ajouter les formules de politesse, mais cette fois, je laisse de côté ma fierté pour privilégier ce qui me paraît le plus important. Je ne sais pas si je suis en droit de l'appeler "famille" après ce que j'ai fais, mais maintenant que mes efforts se révèlent être vains et que, d'une façon ou d'une autre, les deux êtres que je voulais protéger sont connu des services mafieux, j'aimerai rattraper mes erreurs, passer du temps avec mon fils, aider mon amant à qui j'ai déchargé toutes mes responsabilité. J'ai envie d'être une mère, et non de laisser cet enfant grandir aux seuls bras de son père alors que je suis si proche ... Certes, au début, je ne le désirai pas. Mais à force de le sentir grandir en moi, de voir son visage poupin en entendant sa voix fluette et incertaine, je m'y suis attachée, et malgré les trois ans qui séparent notre dernière rencontre, je veux le bonheur de cet enfant, d'autant plus que je ne sais que trop bien ce que peux provoquer l'absence de parents ...
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