Son milieu social élevé et le peu d’intérêt que lui ont porté ses parents durant l'enfance ont fait de Tsai Shen quelqu'un d'hautain. Pour arriver à ses fins, il ne veut l'aide de personne, quitte à manipuler les gens. Étant doué avec les mots et les tournures de phrases, c'est un art qui lui est tout à fait accessible et il n'hésite pas à en abuser. Malgré ce trait de caractère qui peut porter à confusion, c'est un homme sincère, particulièrement envers lui-même. Il sait parfaitement ce qu'il veut et à l'aide de son sens de l'observation et son tempérament réfléchi, il arrive sans soucis à avoir ce qu'il désire. 
La personnalité de Tsai Shen est à double tranchant... Si vous ne le côtoyez pas vraiment vous ne verrez que cet aspect de lui.. Un homme calme et cultivé qui ne fera pas attention à vous. 
Mais si vous vous rapprochez de lui, vous comprendrez que c'est quelqu'un de très lunatique qui peut facilement devenir impulsif durant ses crises de colère. Son besoin de domination mêlé à sa jalousie peuvent parfois le rendre violent. Il faudra quelques temps pour que son côté tendre remonte à la surface et apaise sa colère. 
Au final, ce n'est qu'un charmeur. Un joueur susceptible qui cache bien son jeu.

Depuis sa naissance, Tsai Shen fut gâté par ses riches parents qui semblaient croire que l'amour de leur fils était à vendre et que de simples jouets feraient l'affaire. Mais peu importait le prix du jouet en question, Tsai Shen ne se le laissait pas acheter. Tout ce qu'il voulait était quelqu'un pour s'occuper de lui. Quelqu'un qui portait les mêmes gênes que lui, pas une vulgaire servante qui lui servait des sourires hypocrites remplis de pitié. Si seulement, il avait eu un frère ou une sœur... Il aurait pu combler un certain vide affectif mais non, il était seul.
Enfant, il évita la dépression en apprenant le dessin... A chaque contrariété, il se réfugiait dans son carnet à croquis. La peinture le passionnait. Ces tableaux qu'il ne comprenait, le message de ceux ci étant trop doux, trop heureux.. Il ne se reconnaissait que dans les plus sombres.
A l'âge de 10 ans, ses parents réapparurent comme par magie devant lui. Tous les deux, main dans la main. Tsai Shen n'avait pas été aussi heureux de toute sa vie. Il aurait du se demander pourquoi... Pourquoi d'un coup ses parents venait le voir, un soir de semaine, aussi tard ?
Ils lui dirent de faire sa valise, qu'ils partaient tous les 3 en voyage. De belles vacances en famille. Tsai Shen n'en crut pas ses oreilles, il était aux anges. Une servante fit sa valise et il l'observait avec un grand sourire. Enfin... Il allait passer du temps avec ses parents. Juste tous les trois.
Le lendemain ils prirent l'avion pour la France. Tsai Shen s’émerveillait dans les rues de Paris, la capitale de l'amour qui portait bien son nom tant elle était romantique. Mais son voyage tourna vite au cauchemar quand ses parents lui annoncèrent qu'ils allaient vivre ici. Et sa maison ? Son école ? Bien qu'il fut un enfant solitaire il avait malgré tout quelques amis qu'il aimait beaucoup. Et la langue.. Il ne parlait pas un mot de français...
Quelques jours plus tard.. Il appris que ses parents, eux, repartaient en Chine pour leur travail et « s'occuper » de leur maison. Il fut dévasté par cette nouvelle, un nouvel abandon.
Ses parents le mirent dans une sorte de famille d’accueil, des amis à eux.. D'un milieu modeste. Il essaya plusieurs fois de s'échapper mais pour aller où ?
Finalement, il se fit à cette idée et resta sage. Les gens chez qui il vivait avaient un fils du même âge que lui. Il l'ignora longtemps, ne voulant pas accepter ce jeune garçon qu'il considérait comme coupable de son emprisonnement  et qui avait tout l'amour de ses parents. Au fond, il était surtout jaloux. Cet enfant avait tout ce qu'il désirait...
Tsai Shen n'avait même plus l'envie de dessiner. Son nouveau refuge fut l'école... Il appris la langue avec acharnement, suivit tous ces cours et prit la décision de rentrer en Asie le plus vite possible.
Vers ces 15 ans, il se rendit compte que les gens chez qui il vivait n'étaient pas de terribles tortionnaires mais des parents attentionnés. Oui, des parents, il avait fini par les considérer comme tel. Il fit aussi de son mieux pour se rapprocher de leur fils. Tsai Shen commença à beaucoup l'apprécier. Son premier et  seul ami depuis qu'il était ici.. Pendant une année supplémentaire, il vécu avec ces trois personnes qu'il avait appris à aimer et qu'il considérait désormais comme sa famille.
C'était sans compter sur ses véritables parents.
Estimant qu'il était en France depuis suffisamment longtemps, ils envoyèrent un homme à leur service le chercher. Mettant une nouvelle fois fin à sa petite vie comme si ce n'était rien.
Au début il se débattit, s'insurgea mais rien n'y fit, l'homme ne partirait pas sans lui et il était bien décidé à partir. Blessé par ce brusque départ, Tsai Shen remercia brièvement ceux qui l'avait hébergé et partit sans se retourner.
De nouveau en Asie, seul dans sa grande maison... Il replongea dans cette abîme de solitude qu'il avait difficilement quitté. Il ne sortait plus et étudiait à longueur de journée, voulant vite partir de cet enfer.
Enfin, quand il entra à l'université, ses parents lui prirent un bel appartement dans le centre de Hong-Kong. Heureux de quitter la maison familiale, il ne perdit pas de temps et s'installa en ville mais il ressentait toujours une grande solitude quand il rentrait le soir dans son logement vide de toute présence humaine. Il entendit alors parler de Private Blossom par des collègues et décida d'y faire un tour. Enchanté par les services proposés par cette « agence », il décida lui aussi de louer une pauvre âme en perdition. Il choisit un beau jeune homme nommé Orphée sans se douter qu'il n'était que le petit garçon avec qui il avait vécu si longtemps...